Après la fin des abattoirs de la Villette, une forte volonté politique s’est manifestée, et perdure, pour installer en ces lieux des activités culturelles, artistiques et de loisirs, de façon à rééquilibrer leur répartition et renforcer significativement l’Est parisien.
C’est ainsi que sont nés le Parc de la Villette, la Cité des Sciences et de l’Industrie puis le Conservatoire, la Cité de la Musique et enfin, inaugurée en 2015, la Philharmonie
Notre visite démarre par la Cité de la Musique, une présentation des activités, un passage rapide dans l’espace de formation, qui offre sous forme ludique, une initiation à la musique.
Le musée associé regroupe une impressionnante collection d’instruments, dont beaucoup avaient été mis à l’abri sous la Révolution. Notre visite bien que rapide nous a permis d’apprécier la mise en valeur de ces instruments et l’utilisation de technologies récentes pour donner au musée une vocation pédagogique.
La salle des concerts de la Cité de la Musique, inaugurée en 1995, fruit d’une étroite collaboration entre l’architecte Christian de Portzamparc et Pierre Boulez, fut pour nous un premier étonnement : une salle très modulaire, une configuration de 900 à 1600 places, une acoustique qui semble performante….
Depuis le balcon nous avons pu entendre les conversations à voie basse des techniciens chargés de l’aménagement du parterre.
Mais le grand moment approchait ! Jean Nouvel, lauréat du concours d’architecture lancé pour la circonstance, a voulu avec la Philharmonie, réaliser une colline minérale (par opposition à celle plus végétale des Buttes-Chaumont non loin de là). Des parois un peu grises mais égayées par les oiseaux (pour rappeler le parc voisin). De l’intérieur au 4ième niveau, celui de l’entrée des concerts, la possibilité de voir l’est parisien : ce fut l’un des éléments déterminants dans l’attribution à Jean Nouvel.
Enfin la grande salle: les 19 participants ont tous partagé ce moment d’émerveillement en pénétrant dans l’immense salle. Des formes asymétriques (voir photo) qui permettent d’optimiser la transmission parfaite des sons ; une capacité gigantesque de 2400 à 3600 places…tout en limitant à 32m maximum la distance entre le chef d’orchestre et le spectateur le plus éloigné. Une prouesse parmi d’autres, comme celle consistant à ne faire apparaître que 36 tuyaux d’orgue en fond de salle, le jeu complet de 6000 tuyaux restant dissimulé derrière des panneaux amovibles et ouverts ne fonction de la programmation.
Un chef d’œuvre ; une programmation très éclectique et pas seulement classique, une tarification en 6 catégories pour rester accessible au plus grand nombre, des ensembles résidents de très haut niveau comme les Chœurs et Orchestre de Paris, les Arts Florissants, l’Ensemble Intercontemporain, etc…
Certains parmi nous ont émis l’idée de faire une soirée concert avec les AS ! Affaire à suivre…