L’École des beaux-arts forme un vaste ensemble situé face au Musée du Louvre, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, dont les bâtiments sont répartis sur plus de deux hectares, entre la rue Bonaparte et lequai Malaquais, et datent des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et même, pour certaines parties, du XXe siècle.

La construction la plus ancienne est la chapelle et ses bâtiments annexes, élevés au début du XVIIe siècle pour le couvent des Petits-Augustins. C’est dans cette chapelle, dite « chapelle des louanges », que la reine Margot, puis Catherine de Médicis réunissent l’une des premières collections d’œuvres d’art à Paris.

Par la suite le lieu fut aménagé pour abriter le Musée des monuments français, créé en 1795 par Alexandre Lenoir, pour entreposer et présenter au public des œuvres sauvées des destructions pendant la période de la Révolution, comme les tombeaux des rois de France de Saint-Denis. Au cours du Premier Empire, le musée se développe et présente les éléments de la sculpture française les plus remarquables. Après le retour de la monarchie, lors de la Restauration, Louis XVIII décide la fermeture du musée, en 1816, et ses collections sont dispersées. Les lieux sont alors affectés à l’École des beaux-arts, mais un certain nombre d’éléments des collections y demeurent, comme une série de copies de sculptures célèbres.

L’architecte François Debret est chargé de la construction de nouveaux locaux. Il édifie d’abord le bâtiment des Loges, indispensable au fonctionnement des concours, et commence le Palais des Études. Son élève et beau-frère Félix Duban lui succède en poursuivant l’édification du Palais des études et en réalisant le bâtiment des expositions (salle Melpomène et salle Foch) donnant sur le quai Malaquais. Il a aménagé les cours d’entrée du côté de la rue Bonaparte, la chapelle et le cloître (cour du Mûrier) de l’ancien couvent. Duban a réutilisé des éléments architecturaux et décoratifs, parfois disparates, restés en place après la dispersion des collections du Musée des monuments français, donnant à l’ensemble une unité incontestable. Parmi les plus remarquables de ces « réemplois », il faut noter la présence de nombreux éléments provenant des châteaux d’Anet et de Gaillon dont l’arc, placé entre cours d’entrée et d’honneur, faisait partie intégrante de la façade principale du Palais des études et ce, jusqu’à son démontage en 1977. L’œuvre de Félix Duban se retrouve, depuis, fortement dénaturée.

C’est en 1883 que l’École connaîtra sa dernière grande extension avec l’achat de l’hôtel de Chimay et ses annexes, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, situés aux 15 et 17 quai Malaquais. Après 1945, de nouveaux ateliers de trois étages, situés de part et d’autre de la salle dite « de la Melpomène », sont conçus par l’architecte Auguste Perret. »

Entre 1975 et 1985, le ministère de la Culture privilégiant le patrimoine fit effectuer de nombreuses restaurations des bâtiments historiques, étant donné d’importants restes de l’ancien musée des monuments français et dudit  » musée des Beaux-Arts  » :

* la cour Bonaparte comprenant nombre d’éléments muséaux architecturaux ;

* le palais des Études, où était située une bonne partie du Musée d’études, sa grande verrière, les murs peints des deux escaliers magistraux et les grands corridors ;

* la Cour du Mûrier et ses galeries (qui sont de nouveaux dans un piteux état : les restaurations de mauvaise qualité n’ont pas tenu plus de dix ans) ;

* la cour de l’hôtel de Chimay ;

* et la Chapelle qui, pendant les années 1970, contenait en réserve une partie de l’ancien « musée des Beaux-arts », parce que le principe de l’étude par copie à partir d’œuvres (originaux ou copies fidèles) fut quasiment abandonné. »

Source Wikipédia

Ce 21 février , Notre guide Karin nous fit ainsi visiter La Chapelle de l’Ecole , le Palais des Etudes et sa cour vitrée et la Cour du mûrier au sein du cloître de l’ancien couvent …..tout cela dans un froid …sibérien ….