Quelques semaines après une autre oasis, la petite place de Furstemberg à Saint-Germain des Prés pour visiter le Musée Delacroix, nous voici 18 ce jeudi 4 avril à gravir les pentes de la Butte pour atteindre à 125m d’altitude la plus ancienne maison du quartier, qui, depuis 1960, abrite le Musée de Montmartre. La visite nous fait d’abord traverser les jardins, un endroit des plus paisibles avec vue imprenable sur le Sacré-Cœur et le Nord de Paris.
L’histoire remonte aux premiers siècles où cette commune indépendante recueillit les martyrs parisiens ; puis ce fut le Moyen Age avec l’installation des abbesses, la Renaissance avec Ignace de Loyola qui établit la Compagnie de Jésus, l’ordre des Jésuites.
Vinrent ensuite au 19ième siècle, le rattachement à Paris, l’épisode douloureux de la Commune de Paris et, en réparation des douleurs, la construction contestée de la Basilique du Sacré Cœur achevée en 1871.
L’exposition universelle de 1889 vit non seulement la construction de la Tour Eiffel mais aussi l’ouverture, au pied de la butte, du Moulin Rouge, destiné aux visiteurs de l’exposition venus aussi s’ « encanailler » à Paris.
C’est aussi l’époque qui vit l’installation de célèbres peintres comme Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, Raoul Duffy, à la recherche de locaux abordables et de jeunes modèles essayant de trouver quelques sous dans un quartier très miséreux, bien décrit par Zola dans « L’’Assommoir ». De nombreuses toiles et dessins sont présentés dans les collections permanentes du musée.
En 1921 fut créée l’association dite République de Montmartre soucieuse de conserver les racines, de résister (déjà !) à la spéculation immobilière. La vigne de Montmartre, à deux pas du musée, fut plantée en 1929 et la tradition de la fête des vendanges perdure.
Montmartre ne serait pas Montmartre sans ses cabarets ; les affiches et les explications de notre guide nous ont raconté l’histoire du Cabaret des Assassins, devenu le Cabaret du Lapin Agile, le Chat Noir, le Bateau Ivre, le bal du Moulin de la Galette.
Enfin pour respirer après des salles un peu surchauffées, nous revoici dans les jardins Renoir, le café, les ateliers Valadon/Utrillo et l’exposition temporaire du peintre Dorignac dont plusieurs d’entre nous ont su profiter. Un après-midi printanier, ensoleillé et une visite variée, riche d’anecdotes…pas toujours faciles à raconter !
Merci et à bientôt pour la visite des Galeries Lafayette le 21 mai