Créée le 27 octobre 1999, l’Amicale des Anciens du Groupe Siemens en France, présidée par Jacques AUJEAN, s’était fixée, entre autres objectifs, de maintenir les liens des anciens collaborateurs entre eux et avec la Société SIEMENS.

Pendant ces dix ans, de nombreuses manifestations ont été organisées avec dynamisme à Paris, Lyon, Metz et Strasbourg par les équipes locales. Du ressort du conseil d’administration, l’organisation des voyages en France et à l’étranger présente aussi un bilan intéressant :

2001 Strasbourg et visite de l’usine Siemens d’Haguenau,

2002 Lyon et dans le Beaujolais, visite du site de Siemens à Caluire,

2003 Bordeaux et dans les Landes, visite du site Siemens de Lormont,

2004 Clermont-Ferrand, le site de Vulcania « musée des Volcans » et culture romane,

2005 Munich et les châteaux de Louis II, visite du siège de Siemens (Wittelsbacher Platz),

2006 La Vallée de la Loire et les Châteaux du Clos Lucé, Cheverny, Talcy et Valençay

2008 Le Puy du Fou, son fantastique spectacle historique, la Patrouille de France, Nantes et l’Erdre,

2009 Berlin, Potsdam avec visite de Siemensstadt et de Dynamowerk,

C’est cette apogée que nous vous contons maintenant !

12 couples et 4 esseulés accompagnent le Président Jacques AUJEAN, talentueux top organisateur de ce séjour très ambitieux dont l’objectif est « découvrir en un peu plus de 3 jours une métropole immense, tentaculaire et aux aspects les plus variés, comme rapiécée, mais splendide ».

Venant de Blois, des banlieues lyonnaises, messines ou parisiennes, ils se sont retrouvés manifestement heureux, vendredi 12 juin en fin de journée à l’aéroport de Tegel, l’unique porte aérienne actuelle située au nord ouest de Berlin.

Pendant le contournement aérien de la ville par le nord, ils avaient eu l’occasion d’apercevoir à travers les hublots et le ciel moutonneux, la proche plaine environnante constituée de forêts sombres, de nombreux lacs ou étangs, de villages proprets, d’immenses champs verts constellés de centaines d’éoliennes, pour finir par atterrir entre les HLM préfabriqués technique DDR !

L’astucieux planificateur du séjour avait résolu de nous loger dans un hôtel tranquille et simple au nom prédestiné de Berliner Baer, l’ours symbole de Berlin, situé aux antipodes de Tegel, près de l’aéroport de Tempelhof, « chef d’œuvre de Göring, le chef de la Luftwaffe » !

C’était peut-être pour rappeler leurs suées passées aux quelques uns d’entre nous qui l’utilisèrent au temps du « pont aérien » lorsque, le cœur barbouillé par près de deux heures de paniers à salade, leur avion fonçait sur cette barre d’immeuble en arc de cercle qui limite irrémédiablement la piste.

Mais c’était plus certainement pour faire une première traversée de la ville en une diagonale zigzagante et touristique afin de découvrir certains points cardinaux et monuments de la ville en profitant de la lumière de juin sous la houlette éclairée de notre guide berlinois Rudolf GELLERT dont la compétence éclectique nous a bientôt tous impressionnés.

Défilèrent ainsi : Schloss Charlottenburg, Sophie-Charlotten-Platz, die Deutsche Oper, le Jardin Zoologique, un bout du sélect Kurfürstendamm, Kaiser-Wilhelm Gedächnis Kirche, la Porte de Brandenburg, et surtout Potsdamerplatz, vous dites une place, non une ville ultra moderne !…

Nous ayant promis d’y revenir très bientôt, Rudolf nous mena affamés à l’hôtel ; la petite balade pour nous restaurer à l’Amore, restaurant italien tenu par un sympathique libanais et sa famille dérouilla nos jambes. Et ce fut une ruée sur la bière – à quelques exceptions notables près !

Samedi matin, beau temps et quartier libre (enfin presque!) jusqu’à midi pile à partir de la Potsdamerplatz. C’est peut-être là qu’on prit conscience pour la première fois du gigantisme de cette ville. Tous se mirent courageusement en marche vers la Brandenbourger Tor et ses gendarmes délivreurs de tampons historiques, ses photos souvenirs avec soldats russes et américains, mais je dois avouer que le spectacle de la relève de la Garde soviétique au Monument aux Morts vécu au temps du Mur sur l’actuelle avenue du 17 juin, a ressurgi violemment dans ma mémoire.

Le Bundestag relevé de ses cendres et agrémenté de bâtiments ultramodernes de belle facture ne fut admiré que de l’extérieur car une queue d’une heure n’est pas faite pour les gens pressés. Unterdenlinden, en plein travaux de métro, nous donna envie de voir un peu plus de ces quartiers de Berlin Est ressuscités depuis la chute du mur.

Par petits groupes, nous passâmes par la Französische Strasse, le très beau Marché des Gendarmes et ses deux cathédrales française et allemande, puis après avoir pris l’air sur la Wilhelmstrasse des diplomates, nous regagnâmes la Potsdamerplatz par la Leipziger Strasse et ses immeubles trompe l’oeil en devenir.

Notre car et Rudolf nous reprirent en main sur la Place Marlene Dietrich avant que nous ne succombions à l’attrait du Casino.

Par le Kurfürstendamm, nous rejoignirent l’autoroute Avus près de la mini tour Eiffel pour longer la rivière Havel et le joli Wannsee avant d’entrer dans Potsdamm par le pont de Glienicke sans avoir d’espions à y échanger. Le déjeuner au Domaine impérial de Bornstedt – l’un des meilleurs de notre séjour – regonfla les troupes pour monter apprécier le charme romantique un peu mièvre du Château de Sanssouci où la guide par trop minaudante, propulsée de salle en salle par une armée de gardiennes peu aguichantes, n’a même pas su nous éclairer sur la triste jeunesse du roi Frédéric II le Grand, dressé par le Roi Sergent, ni sur ses amours…La visite de Potsdamm (17ème siècle) et de ses surprenants quartiers hollandais aux frontons caractéristiques et russe aux charmantes isbas, commentée de nouveau par Rudolf, nous fit revivre un siècle manifestement marqué par la nationalité de ses architectes.