Pour sa dernière invitation, Arnold avait choisi le premier jour de l’été, et c’est un saut dans le temps qu’il nous a fait franchir en nous invitant à passer la journée avec les blanchisseuses de Craponne, qui, depuis bien longtemps, lavaient, rinçaient essoraient, séchaient et repassaient le linge confié par les nombreux clients de Lyon et de la région. Une charrette conduite par un âne se chargeait du ramassage du linge dans Lyon pour le monter à Craponne. Pour faciliter le transfert de ce linge, et aussi celui des enfants chétifs de Lyon qui venaient se refaire une santé à Craponne car l’air y était très bon, la Municipalité créa en 1756 cette grande route que nous connaissons tous et qui traverse tout le village depuis cette date. P1060018_T.jpg

Tout en suivant un joli sentier ombragé, le long de la rivière Yzeron, un guide du patrimoine local, nous explique comment la blanchisseuse munie d’un batillon ou battoir, sur des plattes, au bord de la rivière, lavait le linge. Un kilomètre et demi plus loin, avec les explications de notre guide et beaucoup d’imagination nous pouvons nous rendre compte du travail effectué par ces blanchisseuses. Il est malheureusement très regrettable que des personnes sans scrupules aient dégradé les travaux effectués par les conservateurs du patrimoine… Dommage…

Après cette ballade notre guide nous conduit au restaurant tout en nous faisant visiter le village. Une boisson rafraîchissante très appréciée nous attendait à la suite de cette marche, notre érudit lyonnais Henri Chapot nous récite avant le repas le BENEDICITE de CRAPONNE :

Mon Dieu faite que vienne personne assez grand garçon que nous sont Pour manger tout ce que nous sont.

Inutile de faire des commentaires tout est clair.

En ce qui concerne LES GRACES nous les entendrons la prochaine fois, Henri ayant oublié quelque peu les paroles.

Arnold, nous a fait, un petit… rapport moral… sur les 15 années passées à organiser nos journées de rencontre. Les différentes visites, ballades en tout genre, petit train, soupe au chou, fête du boudin, Musées, et bien d’autres journées ont toujours été réussies. Bruno nous confirme qu’il est prêt à continuer le travail, nous parle de ses projets, et nous l’assurons de notre aide.

Après avoir repris quelques forces nous repartons visiter le Musée de la Blanchisserie. Là, nous suivons notre blanchisseuse depuis le bac en bois et la grosse palette pour touiller le linge, jusqu’à la machine moderne actuellement en vigueur. L’évolution des fers à repasser nous a fait rêver.P1060042.JPG


Quelques dates :

• 1903 l’eau à Craponne. • 1906 l’électricité à Craponne. • 1910 création de la première machine à laver. • 1913 invention du premier fer à repasser électrique français Calor. • durée du temps de travail journalier : 7 h. 19 h. • petit extrait des commandements de la blanchisseuse :

         	 	Les liquettes repassera.           		Avec ardeur ingénument.

Beaucoup de choses devraient être encore dites, mais nous ne pouvons que conseiller, aux absents cette journée, la visite très intéressante de ce Musée.

Une fois encore et pour la dernière fois après 15 ans de rencontres et ballades toutes plus intéressantes les unes que les autres, ARNOLD nous a permis de nous retrouver et de passer une merveilleuse journée. Nous le remercions de tout cœur, pour tous les efforts que ce travail d‘organisation a nécessité, et lui souhaitons …une bonne retraite… et l’assurons de notre sincère amitié.