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Par ce beau samedi matin ensoleillé nous étions 19 à pénétrer dans ce lieu magnifique accompagnés de notre conférencière Madame Déchelotte.
L’accueil d’une assistante du service de Presse de l’ambassade fut très agréable et son sourire nous accompagna tout au long de la visite. C’est ainsi que l’on apprit entre autres anecdotes que Chopin 1810-1849) ne se prononçait pas Chopin mais « Chopène » (Szopen)…et qu’il ne parlait presque pas français ….mais que fit George Sand pendant 9 années ? ….

« A l ‘origine en 1774 la princesse de Monaco, belle riche et libre, commande au renommé Alexandre Brongniart de lui bâtir une demeure inspirée de l’Antiquité grecque , non loin de celle de son amant le prince de Condé.
L’architecte édifie un pavillon à l’Italienne entre cour et jardin auquel conduit une allée ombragée dont seul le tracé demeure aujourd’hui. Au lendemain de la Révolution, le lieutenant de Napoléon 1er, le maréchal Davout prince d’Eckmühl, transforme les lieux en une demeure somptuaire digne d’un maréchal d’Empire.
Sous Charles X puis sous Louis-Philippe , l’ambassadeur d’Autriche et sa gracieuse épouse la comtesse Thérèse Apponyi sont au coeur de la vie mondaine parisienne. Le génie de Chopin y sera révélé au Tout-Paris.

En 1837 le milliardaire hollandais William Williams Hope rachète l’hôtel. Les gazettes de l’époque ne parlent plus que de l’installation de Crésus dans le véritable Faubourg.
Il commande à l’architecte Achille Jacques Fédel élève de Brongniart un palais dans le goût de Versailles. Deux ailes latérales prolongent le corps de logis. Cinq années seront nécessaires pour façonner les somptueux décors intérieurs encore existants dans les salons du 1er étage .
C’est à Hope que l’on doit la physionomie actuelle de l’édifice.Dans le salon bleu le parquet délicatement marqueté est un chef d’œuvre de l’ébénisterie des années 1840.

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A la fin du 19 ème siècle l’Hôtel redevient le décor naturel de bals féériques costumés qu’aime tant la nouvelle propriétaire des lieux : la fantasque princesse de Sagan. Proust en fera son modèle pour camper le personnage de la princesse de Guermantes dans « A la recherche du temps perdu ».
En 1936 s’ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de l’édifice et des relations diplomatiques. La Pologne y installe le siège de son ambassade.
Aujourd’hui le caractère d’exception du lieu se prête tout naturellement à l’exercice d’une intense activité diplomatique et culturelle qui se déploie avantageusement dans les somptueux décors intérieurs qui ont traversé le passage du temps et surmonté les aléas de l’histoire.  »
Source : Plaquette de l’Ambassade
Ouvrage : L’Hôtel de Monaco, La résidence de l’ambassadeur de Pologne à Paris .Flammarion 2012.