Ce jeudi 19 novembre nous a d’abord rassemblés autour d’un déjeuner dans un restaurant minuscule (une seule table pour 15 personnes) mais un menu de grande qualité et très apprécié.

Pour rejoindre l’entrée de l’Hôpital Saint-Louis, nous nous sommes arrêtés et recueillis quelques instants devant les terrasses du Petit Cambodge et du Carillon, victimes des attentats du 13 novembre. Horreur; respect pour les victimes et les leurs.

Construit par l’architecte Claude Vellefaux, celui qui conçut aussi la Place des Vosges, l’Hôpital Saint-Louis fut d’abord dédié à l’épidémie de peste et fonctionna en continu de 1607 à 1646 puis fonctionna par intermittence.

Louis XIV y envoie les mendiants pour désengorger Bicêtre ; après l’incendie de l’Hôtel Dieu en 1772, certains malades furent dirigés vers Saint-Louis.

La dermatologie fait son apparition comme spécialité médicale au début du 19ème siècle. Seuls les dessins servaient de support pour les étudiants jusqu’à ce que le Dr Charles Lallier se promenant Passage Jouffroy vît des fruits en carton pâte dans la vitrine de Jules Baretta. De là naquit l’idée des moules en cire et le premier moulage destiné à l’enseignement de la dermatologie fut crée en 1867 par J.Baretta.

Jusqu’au dernier moulage créé en 1958 plus de 4000 pièces sont exposées au Musée des Moulages.

Une visite impressionnante : tant de maladies, de souffrances, d’atroces déformations de toutes les parties du corps ; les mots manquent pour décrire tout ce que nous avons vu dans ce musée des malheurs et les photos sont (heureusement) interdites ; mais une visite qui nous fait mesurer les immenses progrès de la médecine tant pour le diagnostic que pour la thérapie.

Une respiration ensuite pour la visite du carré historique (où l’on retrouve la géométrie carrée de la Place des Vosges) puis de la chapelle.