Quand l’Assemblée Nationale ouvre ses portes aux Anciens Siemens
Ce mardi 3 avril 2018 à 9h 15, lendemain du week-end de Pâques et premier jour de difficultés dans les transports (qui ont empêché quelques-uns), nous voici 24 au poste de garde du Palais Bourbon, au 33 quai d’Orsay. Un contrôle de sécurité plus tard, nous sommes accueillis par notre guide, fonctionnaire de l’Assemblée Nationale, qui nous a offert une visite riche et appréciée de tous.
Un très bref rappel historique : la Duchesse de Bourbon fit édifier ce palais dont la construction fut achevée vers 1728. Son amant, le duc de Lassay, bénéficia en même temps de l’hôtel éponyme, construit à côté. L’histoire se chargera de la suite : en 1792, le Palais Bourbon devint le siège de l’Assemblée Nationale. Mais c’est au cours du 19ième siècle que furent apportées les modifications, décorations et l’essentiel de ce que nous pouvons voir aujourd’hui.
Notre guide nous détaille le fonctionnement de l’Assemblée, le protocole, le travail des députés tant en commission qu’en séance publique et groupes divers.
Première surprise : la rotonde qui relie le Palais Bourbon à l’Hôtel de Lassay (résidence du Président de l’Assemblée Nationale) est décorée par un peintre contemporain P.Alechinsky. Nous découvrirons qu’à la demande de plusieurs Présidents successifs de l’Assemblée, l’art contemporain est bien présent, comme cette œuvre de JonOne intitulée « Liberté, Egalité, Fraternité », dans le salon des Mariannes.
Nous voici ensuite dans la salle des Pas-Perdus puis celle des Quatre-Colonnes, lieux de rencontres privilégiés des parlementaires et des journalistes : l’occasion pour nous de croiser quelques visages connus et de faire le lien avec les nombreux reportages télévisés…
Débarrassés de nos téléphones mobiles, nous voici dans la Salle des Séances (l’Hémicycle) pour assister à une séance publique. Quelques députés seulement et des Ministres répondant aux questions. Surprenant cet hémicycle quasi-vide, mais notre guide avait pris la précaution de nous expliquer qu’il s’agissait d’une séance de questions sans débat, permettant à quelques députés d’interpeller le gouvernement sur des sujets souvent liés à leur circonscription, et ce, sans le filtre des cabinets.
La suite fut une vraie découverte pour tous : la salle des conférences
où chacun finalise ses interventions, lit son courrier postal ou électronique et peut rejoindre la buvette (la porte était fermée !).
Un autre grand moment fut la visite de la bibliothèque :
immense, riche de plusieurs centaines de milliers d’ouvrages, de manuscrits ; une véritable mémoire de l’histoire parlementaire. Le plafond de la bibliothèque, tout simplement splendide, fut réalisé par Delacroix : une merveille !
La visite se termine en saluant le député Julien Dive, qui nous a fait l’honneur et l’amitié d’inviter notre groupe : une brève conversation avant qu’il ne rejoigne l’hémicycle pour poser une question.
Un coup d’œil à la Boutique de l’Assemblée, puis un déjeuner, sous l’Aérogare des Invalides, pour partager un excellent déjeuner et un moment de convivialité.
Nous tenterons de compléter nos visites des hauts lieux du pouvoir législatif en octobre, par la visite du Palais du Luxembourg, siège su Sénat.