Pour les AS, les lundis de Pentecôte se ressemblent et, comme en 2018, nous voici repartis vers l’Italie, cette fois au Sud. A l’hôtel Sporting de Vico Ecquense, en surplomb de la Baie de Naples, les Lyonnais attendaient les Parisiens, vers 1h du matin nous étions au complet, soit 38, avec les Alsaciens arrivés tard.
Mardi 11 juin : Capri (et non pas Naples comme prévu…mais nous sommes en pays latin !)
En effet, après un réveil (très) matinal nous embarquons pour Capri, un mythe. Première impression : la foule sur le port et partout, la montée vers Anacapri au milieu d’une noria de minibus se frôlant au mm ! Mais nous apprécions la beauté du site et la visite de la Villa San Michele, ses jardins, son atrium et l’empreinte d’Axel Muthe, médecin et écrivain suédois, qui l’habita ; beaucoup feront la montée jusqu’au jardin d’Auguste, pour le point de vue et s’habituer aux efforts sous la chaleur. La promenade en bateau, au bord des rochers et près des grottes, avec un passage sous les Faraglioni, ces rochers détachés des côtes, fut sans doute le meilleur moment de la journée pour beaucoup !
Une très bonne entrée en matière.
Mercredi 12 juin : Naples…précédée d’une solide réputation
Le Musée Archéologique National est une pure merveille et renferme de magnifiques mosaïques, statues, issues des fouilles de Pompéi et Herculanum.
Le « cabinet secret » décrit sous différentes formes les mœurs et les pratiques érotiques des « temps antiques », comme nous explique notre guide Corado, érudit, souriant et facétieux.
La traversée de la vieille ville confirme, jusqu’à la caricature, la réputation de bruit, de circulation « nerveuse » mais pas celle d’une ville dangereuse. Quelques ilots de sérénité en écoutant Bellini au bas du conservatoire avant de déguster l’incontournable pizza napolitaine.
Changement l’après-midi après un circuit panoramique le long de la corniche puis dans le quartier résidentiel : calme (relatif), vue magnifique, quelques somptueuses demeures dont celle réservée à la Présidence de la République.
La journée se termine par une visite de l’immense Place du Plébiscite, piétonne (ouf !) et la galerie Umberto 1er.
La température continue de monter !
Jeudi 13 juin : La Côte Amalfitaine
Quelle merveille que cette route panoramique de plus de 50km, alternance de criques, de villages perchés descendant vers la mer comme Positano, de paysages à couper le souffle. Aux deux-tiers de la route, nous faisons une pause à Amalfi : visite de l’imposante cathédrale (le Duomo) en haut des 60 marches,
des restes de l’église d’origine et de ses reliques, puis de la nouvelle église dédiée à Saint-André
Nous prolongeons le long de la côte avant le retour vers l’hôtel où nous attend…une soirée pizza !
Vendredi 14 juin : Gragnano, capitale de la « pasta » puis Caserta et son palais royal.
Nous sortons aujourd’hui des sites les plus connus. A Gragnano, la capitale italienne des pâtes, nous avons dû nous contenter des explications techniques, la visite de la fabrication n’ayant pas été autorisée…Mais la dégustation de 2 types de pâtes, exclusivement faites à partir de semoules de blé dur, dûment sélectionnées, fut savoureuse.
Les pâtes avalées, nous voici pour un déjeuner débutant comme il se doit par des pâtes, dans le somptueux hôtel Vanvitelli de Caserta. Un délicieux déjeuner nous est servi dans une splendide salle à manger, avant de traverser la ville et de rejoindre l’imposant palais royal. Le soleil tape dur et nous sommes ravis d’atteindre l’intérieur rapidement. Ce palais, inspiré à la fois de Versailles et de l’Escorial à Madrid, voulu par Charles III de Bourbon, est plus qu’étonnant. Les dimensions, les colonnes, les matériaux, les peintures des plafonds, sont impressionnants.
Des navettes ont ensuite conduit le groupe au travers des immenses jardins du palais.
En forme pour la journée de demain !
Samedi 15 juin : Pompéi et le Vésuve
A Pompéi, nous retrouvons la foule. Mais c’est un grand moment d’émotion que de voir cette ville, détruite en quelques minutes à l’automne de 79 ap. J-C. par les cendres, suite à l’explosion du Vésuve. 17 siècles plus tard, les fouilles commencent puis s’accélèrent au 20ième siècle avec des moyens adaptés. Elles se poursuivent aujourd’hui mais que d’efforts surhumains, quel chantier ! Les restaurations nous permettent de découvrir les rues, le forum, le temple d’Apollon, les maisons dont celle du faune…et même le lupanar et ses fresques, que nous découvrons…sans nous arrêter. Le lien est désormais fait entre le Musée de Naples et le site archéologique de Pompéi.
L’après-midi nous voici déposés par le car local à 1000 m d’altitude sur les flancs du Vésuve. Beaucoup s’attaquent au chemin de terre et de cendres pour atteindre le bord du cratère au bout de 30mn et quelques 200m de dénivelé sous un soleil ardent. Un trou béant de 400m de diamètre, 300m de profondeur avec les marques des éruptions successives dont la dernière datant de 1944.
Bien que la température ambiante ne nous ait pas permis de distinguer les fumerolles, le volcan reste en activité, surveillé en permanence par les équipes de l’Université de Naples, car il reste une menace pour des millions d’habitants dans la région.
Dimanche 16 juin : Mozarella di Buffala et site de Paestum
Près de 2 heures de car et donc presque seuls pour le programme du jour, qui le valait bien. La fabrique de mozarella est fermée le dimanche mais les bufflons sont bien là. 300 environ soignés et bichonnés, avec option massage/brossage mécanique,
pendant les 170 jours de production avant les vacances dans l’enclos voisin pour déstresser avant de reprendre un cycle. La maman était vigilante, presque menaçante, mais nous avons pu approcher le petit, nourri comme les autres par les vaches.
Installation de traite performante et fabrication dans la nuit de la mozarella, qui doit se consommer fraîche. La dégustation confirme !
Quel plaisir de retrouver Corado (voir plus haut Naples) pour la visite du site de Paestum. Dans un cadre très bucolique, voici un magnifique ensemble de 3 palais, vestiges de la présence grecque et construits aux 5ième et 6ième siècle avant J-C. dans une région très sismique. Des dispositions constructives et architecturales ont gardé ces temples dans un très bel état, notamment celui de Neptune dans lequel nous avons pu entrer.
Le musée de Paestum révèle de magnifiques vases, amphores, mosaïques, fresques retrouvées dans les tombes sur le site et sur lesquelles le temps n’a pas eu de prise. Merci à Corado pour ce supplément au programme et cette visite probablement la plus impressionnante des sites visités.
Lundi 17 juin : Sorrente, Herculanum…et retour
Valises et départ pour Sorrente, station balnéaire très prisée avec quelques ruelles commerçantes bien achalandées et un superbe panorama sur la baie.
Enfin Herculanum ; si Pompéi a été détruite par les cendres, c’est un torrent de boue que la même éruption explosive de 79 ap.J-C. qui a enseveli Herculanum. Le site est plus compact que Pompéi ; les maisons étaient celles des aristocrates locaux mais aussi les résidences des politiques romains.
Beaucoup ont pu s’enfuir et les esclaves sont restés, sacrifiés sur place. Les fouilles ont commencé au 18ième siècle au travers de cette boue solidifiée par les siècles, nécessitant le percement de galeries souterraines, de puits de descente et d’aération : des travaux gigantesques ! Aujourd’hui les murs d’enceinte, les arcades, les maisons et ruelles donnent une idée précise de ce que fut cette petite ville, à cette époque au bord de la mer, il y a 2000 ans.
L’aéroport de Naples, où les sièges ont été oubliés…, nous attend pour les départs successifs des Alsaciens, des Lyonnais puis des Parisiens.
Ainsi s’achève un nouveau voyage mémorable, riche, varié, ensoleillé et dans une ambiance toujours aussi conviviale, qui a permis d’intégrer facilement les 5 participants qui nous rejoignaient pour la première fois. C’est un succès collectif mais qu’il nous soit permis de remercier ici notre accompagnatrice Véronique (de La Cordée de Saint-Germain en Laye), le chauffeur virtuose et chaleureux Gianfranco, tous les excellents guides locaux … et Jacques, qui a assuré avec brio la maîtrise d’œuvre du chantier.
Tous en Bavière et au Tyrol en 2020 !